Entraînement, Navigation et Patience, les 3 clés de la réussite
Pour ce nouveau rendez-vous du Furia Sailing Team, et non des moindres, David Biedermann et Max Haenssler se sont rendus dans le sud de la France, plus précisément à Hyères pour la Coupe du Monde de Voile qui s’est déroulée entre le 26 avril et le 1er mai. Une compétition qui met à l’honneur la voile olympique et paralympique à moins de 100 jours des Jeux de Rio et qui réunit le gratin mondial de ces disciplines. Une réelle opportunité pour les deux jeunes marins suisses qui entament tout juste leur préparation pour les olympiades de 2020 au Japon. Avec 39 participants dans leur catégorie, le 470, David et Max ont du faire face à de redoutables adversaires mais sortent de ces 4 jours de régates enrichis plus que jamais de cette si précieuse expérience qui leur permettra dans 4 ans de se hisser au plus haut niveau.
La tâche était ardue. Les deux jeunes marins le savaient avant d’arriver sur cette Coupe du monde de Voile olympique. Après seulement 36 régates dans leur jeune carrière, les deux marins sont donc invités pour la première fois sur un événement majeur. Les longues phases d’entrainements viennent de prendre un nouveau tournant avec cette participation qui leur permet d’accélérer leur apprentissage en compétition.
« Nous sommes vraiment conscients de la chance que nous avons d’être ici. Nous sommes l’équipage le plus jeune face à des pros qui vont se battre dans peu de temps pour une médaille olympique mais ce rendez-vous n’est qu’une étape dans notre longue préparation pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 ».
Les longues heures de navigation cet hiver dans leur camp de base en Grèce ont permis de valider de nombreux points qui permettent à David et Max de naviguer dans les 15 premiers sur les premiers bords.
« La vitesse est bonne, les manœuvres aussi mais nous devons encore travailler le placement sur l’eau et à chaque passage de bouée nous perdons en moyenne 5 places. Dans cette flotte, revenir sur les bateaux de devant est presque impossible. Les huit manches que nous avons courues sont une mine d’informations. »
Sur l’eau, Andreas, le coach du Furia Sailing Team, filme principalement les départs et les passages de bouées tout en commentant leur évolution pour une meilleure analyse lors du débriefing à terre. Cet appui de taille est indispensable pour comprendre l’évolution de cet équipage si jeune mais au mental déjà bien affûté, ainsi qu’analyser le comportement de la concurrence pour définir de meilleures stratégies.
« Nous pensons souvent être bien placés et bien faire les choses depuis l’intérieur mais d’un point de vue extérieur ce n’est pas la cas. Chaque manche est une nouvelle aventure et nous nous rendons vraiment compte du travail à accomplir pour se retrouver à leur niveau. A terre nous apprenons aussi beaucoup en allant regarder la préparation et les différentes astuces sur les autres bateaux. Certains équipages sont venus nous encourager pour le futur. Il y a beaucoup de respect car eux aussi sont passés par là et connaissent la difficulté d’une telle entreprise. Nous voulons aller plus vite que la musique, la patience n’est pas le fort de la jeunesse, il va pourtant nous en falloir pour les années à venir ».
Le prochain rendez-vous du Furia Sailing Team se déroulera aux Pays-Bas du 18 au 22 mai avec la Delta Lloyd Regatta Dedemblick.
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